Ecotouriisme en Corse Orientale
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NATURA È SCONTRI : miel et abeilles

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nove.
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En co-organisation avec l'association du foyer rural, le gîte d'étape et l'association Arterra, samedi 28 et dimanche 29 octobre s'est déroulé la 3ème édition des évènements "NATURA È SCONTRI", au village de Pianellu sur la thématique du miel, des abeilles et de la pollinisation.

Une manifestation ambitieuse en cette période d'après-saison touristique, dans un village de moins de 59 habitants (Insee 2020) situé entre Corte et Aleria.

Pianellu comme de nombreux villages corses, subit l'exode rural de plein fouet, avec une population qui diminue d'année en année. C’est pourquoi, le foyer rural de Pianellu s'est mis au défi d'organiser une rencontre par mois, afin de rassembler la population, de favoriser l’éducation populaire et redynamiser la vie de village.

Partant de cette même ambition, il nous tenait à cœur de relever le défi en organisant cette rencontre, mêlant :

  • Présentation discussion débat Ecotourisme Corse Orientale (Annabelle Gossein),
  • Présentation association Arterra (Laetitia Carlotti),
  • Projection de film documentaire GLOBES (Nina De Vroome),
  • Dégustation des différentes gammes variétales AOP miel de Corse,
  • Présentation apiculteur Alexandre Giuganti et son miel « Mele di Zuani »
  • Balade découverte des plantes mellifères avec Pierre Paul Grimaldi.

Le nombre de participants et la météo clémente témoignent (en partie) du succès de ces manifestations. En effet, l’évènement a su trouver son public avec quasiment 50 personnes inscrites. Simples gourmands ou grands curieux, nos convives ont pu en apprendre plus sur le monde fascinant des abeilles.

 "Si le motif de l'abeille nous importe tant (parce que l'abeille), c'est justement que leur inquiétante disparition est révélatrice de l'état de santé des milieux, de la Terre et du cortège de plantes dont leur vie et tout aussi bien la nôtre dépendent. En tant qu'insecte pollinisateur, agent fertilisant naturel et généreux pourvoyeur de miel, de cire, de pollen, de propolis, et de gelée royale que nous apprécions au sens où nous tous en mesure de les goûter mais aussi parcequ'ils entrent dans une pharmacologie douce qui nous invite à prendre soin les uns des autres." Laetitia Carlotti

 

La vie des abeilles

« Butiner » = créer un butin = aspirer le nectar + récolter le pollen !

La reine vit entre 4 et 5 ans. Une abeille vit entre 45 et 60 jours (sauf si elle née avant l’hiver car elle sera au repos jusqu’à l’arrivée du printemps et dans ce cas, elle peut vivre entre 4 et 5 mois), tandis que le faux-bourdon peut vivre jusqu’à 6 mois (son organe buccal étant atrophié, il ne peut se nourrir et dépend entièrement des ouvrières. Ce handicap l’exclut des travaux de la ruche et son rôle se limite donc à la fécondation des jeunes reines. Il meurt peu de temps après l’accouplement). L’abeille corse quant à elle, vit moins longtemps que la moyenne mais elle est plus robuste car elle s’adapte à un environnement changeant : le maquis.

La durée de vie des abeilles est inhérente à la distance des zones de floraison par rapport à la ruche. Le vent est meurtrier pour les abeilles. Elles butinent avec ce qu’il y a au plus près et communiquent entres elles en « dansant » pour se donner l’orientation et la distance des zones de floraison.

La reine pond jusqu’à 2000 œufs par jour. Dans toute sa vie, elle pourra pondre environ 4 millions d’œufs. Dans une colonie, on trouve entre 20 000 et 80 000 abeilles selon la taille de la ruche et l’âge de la colonie. Les abeilles et les faux-bourdons d’une ruche sont tous et toutes frères et sœurs avec pour seule mère, la reine. L’abeille vit pour sa colonie, elle régule la démographie en cessant de nourrir les faux bourdons lorsqu’ils seront de trop.

La reine ne vole qu’une fois dans sa vie, c’est son vol nuptial au moment de l’accouplement. Elle va alors secréter des phéromones, une odeur spéciale pour rassurer sa colonie et attirer les mâles des autres colonies.

L’abeille va avoir plusieurs métiers durant son cycle de vie. La vie de l'abeille commence lorsque la reine pond un œuf fécondé dans une alvéole. Les œufs durent 3 jours puis la larve née dans sa cellule nourrie par ses sœurs à la gelée royale. Dix jours après, lorsque la larve a terminé sa croissance et commence à s'envelopper dans un , l'alvéole est operculée à l'aide de cire. Douze jours s'écouleront encore jusqu'à ce qu'une jeune abeille totalement formée quitte sa cellule. Elle aura alors atteint sa taille et son aspect définitifs.

Pendant les quatre premiers jours de son stade adulte, période nécessaire au développement de ses glandes nourricières, elle sera chargée de la préparation des alvéoles dans lesquelles seront déposés les œufs. Puis, elle deviendra nourrice et alimentera les larves avec de la gelée royale qu'elle fabriquera et régurgitera. À partir du dixième jour, l'abeille deviendra « bonne à tout faire ». Elle passera indifféremment du stade de magasinière en mettant en réserve les récoltes de nectar et de pollen, à « ventileuse », contribuant à l'évaporation de l'eau excédentaire contenue dans le nectar. Elle sera également chargée de l'operculation des cellules et de l'entretien de la colonie (évacuation des déchets). Durant cette période, elle effectuera ses premiers vols autour de la ruche et apprendra à s'orienter.

Puis, alors que ses glandes nourricières se seront atrophiées au profit des glandes cirières, elle sera mise à contribution pour la construction et la réparation des rayons, la transformation en miel du nectar apporté par les butineuses, la régulation thermique de la ruche et la défense de celle-ci contre les importuns et les prédateurs. À partir du vingtième jour, elle adoptera la fonction de butineuse jusqu'à la fin de son existence. Elle approvisionnera alors la ruche en nectar, en pollen, en propolis, en miellat ou en eau. Généralement, la butineuse meurt d'épuisement lors d'un dernier vol d'approvisionnement.

L'ouvrière d'hiver a des fonctions identiques à celles de ses sœurs estivales pendant les premiers jours de sa vie, mais, à compter du vingtième jour, au lieu de quitter la ruche pour aller butiner, elle y reste confinée. Elle se consacrera pendant cinq à six mois à maintenir l'essaim en bon état pour lui permettre de franchir sans problèmes la saison froide. Enfin, un peu avant l'arrivée du printemps, elle œuvrera à la préparation de la naissance des nouvelles générations.

Source : "La vie des abeilles", Futura Sciences

L’apiculture : de la pollinisation à la récolte de miel

Selon les régions, les apiculteurs dans leur métier n’ont pas forcément comme priorité la récolte de miel, cela peut-être la pollinisation comme aux Etat-Unis.
Le documentaire GLOBES présente deux approches opposées du métier : aux Etats-Unis avec des transhumances qui s'effectuent en camions la nuit sur des milliers de kilomètres afin de polliniser les monocultures de l’ouest, et en Slovénie, entre héritage préservé et folklore des traditions.

Il est à noter que l’intervention de l’homme en apiculture peut également déséquilibrer les milieux et créer des effets de surpâturage des espèces végétales ! Avant, une espèce d'abeilles apportait beaucoup d’essaims. Aujourd’hui, l’apiculteur stimule la ruche en mettant les reines les plus jeunes pour obtenir plus de pontes. Imaginez avec la pollinisation des espaces, des milliers d’abeilles qui arrivent d’un coup sur une même zone...

En Corse, loin des problèmes de pollinisation, les apiculteurs travaillent pour la récolte du miel. L’Appellation d’Origine Contrôlée « Miel de Corse – Mele di Corsica », obtenue en 1998 au niveau national, a introduit pour la première fois en France la notion de « miel de terroir », et est la reconnaissance d’une typicité.
La Corse est depuis toujours une terre propice à l’apiculture, avec une tradition apicole qui remonte à l’Antiquité. L'appellation repose essentiellement sur :
– la spécificité de la flore corse, qui compte un grand nombre d’espèces endémiques,
– une abeille d’écotype corse (Apis mellifera mellifera corsica)
– un savoir-faire apicole qui allie tradition et technicité.

Ainsi, le Syndicat AOP Miel de Corse - Mele di Corsica répertorie six miels différents dans sa gamme variétale :

  • Printemps
  • Maquis de printemps
  • Miellats du maquis
  • Châtaigneraie
  • Maquis d’été
  • Maquis d’automne


À déguster d'abord en sentant les arômes puis ensuite en goûtant le miel.

Une petite recette corse pour finir en beauté : les canistrelli au miel et vin blanc !

  • 160g d'huile (en principe je mets de l'huile de tournesol mais pendant la pénurie je les ai fait à l'huile d'olive et c'était très bon aussi)
  • 170g de vin blanc
  • 100g de sucre
  • 70g de miel (à adapter selon les goûts et le type de miel).
  • 500g de farine
  • 1/2 sachet de levure chimique

Mélanger tous les liquides avec le(s) sucre(s) puis ajouter farine et levure. Pétrir jusqu'à ce que ça colle un peu moins aux doigts (au robot : programme biscuits sablés).

Pour le façonnage, au choix :

  • Etaler la pâte sur 1 cm d'épaisseur et découper des carrés
  • Faire des boudins, les débiter en tranches de 1cm (gain de temps et d'espace) et les disposer côté découpé sur la plaque. 

Cuisson sur une plaque, une vingtaine de minutes à 180° (à adapter en fonction du four et des goûts, moi je les aime juste cuits mais d'autres les préfèrent bien dorés.


 

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