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Apprendre à nommer les sauvageonnes pour les considérer, les apprivoiser puis les aimer pour en faire bon usage au rythme des saisons et dans le respect de l’environnement... Tel était l'enjeu des deux journées organisées dans le cadre des ateliers pour le réseau Ecotourisme Corse Orientale.
Cet évènement, qui devait déjà avoir lieu en mars 2020, a réuni 30 participants en ces beaux jours printaniers, là où la flore est à son apogée.
Une belle occasion de se rencontrer à nouveau après de longs mois de séparation.
Les membres du réseau ont répondu nombreux, ce qui nous a amené à scinder le groupe de participants sur deux journées :
· le 18 mai au domaine Amuredda à Prunelli-di-Fium'Orbu
· le 19 mai aux jardins Leia Natura à Aghione
Des ateliers denses où l'on prend conscience que nous en avons tellement à apprendre !
De la reconnaissance de plantes (familles, genres, espèces), à leur compréhension (propriétés médicinales ou plaisirs gourmands) et utilisation (quelle partie, quand et sous quelle forme les cueillir)... 
Une chose est sûre, chaque cueillette est unique selon le type de milieu et la période de l'année. Surtout, il est important de mesurer ses besoins afin de ne pas cueillir inutilement. La nature nous offre des cadeaux, utilisons-les avec parcimonie !
En cas de doute et pour éviter tout risque de confusion, mieux vaut s’abstenir.
La Corse possède une grande richesse de variétés sauvages dûe à son insularité, la présence de différents étages de végétation de la mer à la haute-montagne et l'endémisme présent. Par exemple, sur l'île-de-Beauté nous trouvons 5 espèces d'orties contrairement au continent, où l'on n'en trouve que 2 à 3 maximum.
Lorsqu’on s’intéresse à la cueillette des feuilles, de manière générale, il est préférable de les cueillir avant floraison car pour fleurir, la plante puise de l'énergie dans les feuilles, ce qui leur apporte amertume et coriacité.
Nous en avons fait l'expérience avec le plantain !
Le Plantain lancéolé (Plantago lanceolata) a une floraison progressive et ses feuilles présentent des nervures parallèles.
La fleur de plantin est l'ingrédient idéal pour une sauce forestière, curieusement au goût de champignon.
Ses feuilles une fois mâchées ou écrasées pour en extraire le suc, ont des vertus apaisantes sur les piqûres d'abeille ou les irritations liées aux frottements des orties.
L’effet urticant des orties provient de l’acide formique et de l’histamine contenus dans des petites capsules de silice, à l’extrémité de ses poils.
La Pimprenelle, aussi appelée « Sanguisorbe » (celle qui absorbe le sang), a des propriétés hémostatiques. C’est une propriété que l’on retrouve souvent chez les plantes riches en tanins.
Certaines plantes ne se sèchent pas et sont à utiliser fraiches, car leurs principes actifs sont volatiles.
Le Fenouil est utilisé traditionnellement dans l’eau de cuisson des châtaignes, afin de favoriser leur digestion. Ses tronçons croquants et feuilles hâchées se marient aussi super bien dans une salade à base d'agrumes.
Côté vocab :
Le fenouil est "glabre" c'est-à-dire sans poil (contrairement à la carotte sauvage par exemple).
La mauve a un côté "mucilagineux" (d'aspect gélatineux comme les graines de lin ou de chia trempées).
Les "folioles" sont les toutes petites feuilles qui font partie des "feuilles composées".
Certaines plantes ont les nervures "ramifiées", c'est-à-dire une principale nervure au centre et les autres tout autour.
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Ecrit par Annabelle Gossein
Le 21/05/2021
